Le mâchon, repas traditionnel du matin, est servi dans les bouchons. On peut y trouver la « cochonnaille lyonnaise », les plats à base de porc, comme le lard chaud, les grattons, le paquet de couenne (appelé ironiquement « pigeons ficelés »), le Jésus et la rosette, les rillettes et pâtés de campagne. Le tout est arrosé d'un verre de vin rouge. Quant au repas de Noêl, on peut y déguster le chapon ou volaille de Bresse aux morilles et aux marrons, le gratin de cardons de Vaux en Velin et la bûche aux marrons d'Ardèche et les papillotes. Le déjeuner classique du 11 novembre chez la Mère Brazier comportait boudins, saucisses grillées, garnis de « pommes fruits » sautés, rôti de porc aux marrons, babas et glace à la vanille
Les plats portent parfois des noms issu de l'arpitan Lyonnais comme les « clapotons » (pieds de mouton, comme dans l'exemple « une salade de clapotons avè de transons de fèges », avec des tranches de foie), la « courge » ou la « courle » pour parler du potiron ( voir ma recette), les « barabans » pour parler des pissenlits (Tarxacum dens leonis, dit baraban, de barbanum, de barba probablement à cause de ses têtes à aigrettes poilues), les « goifons » pour parler du goujon, le « poureau » (écrit poreu en arpitan, et prononcé en lyonnais [puro]) qui signifie poireau ( de Solaize), la « pourette » au lieu de la ciboule, le « cayon » est un mot directement issu de l'arpitan, et qui signifie le porc, les « hauts-goûts » au lieu des plantes aromatiques et les condiments parfumés, etc. Le « pompier » désigne un mélange de vin, de sirop de groseille et d'eau de seltz. L'origine purement lyonnaise est cependant mise en doute car le terme existe également à Paris . Quant aux pommes de terre, on les appelle « truffes », comme le précise Nizier du Puitspelu , dans son Littré de la Grand'Côte publié en 1894 : il mentionne les « truffes en barboton » qui désignent les Pommes de terre cuites à l'étuvée, recette reprise sous le titre de « barbotons de pommes » de terre dans d'autres manuels de cuisine.