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9 juillet 2013 2 09 /07 /juillet /2013 19:19

Par AFP  

Libération

Un «dîner sur l’herbe» imaginé par le chef multi-étoilé monégasque Alain Ducasse sur une place du Casino métamorphosée en prairie: Monaco multipliait en fin de semaine les clins d’oeil à une époque, 150 ans en arrière, qui vit ce village agricole en difficulté se transformer en destination de villégiature de luxe dotée d’un casino.

La principauté fêtait vendredi soir et samedi les 150 ans de la vénérable Société des bains de mer («Monte-Carlo SBM»), dont l’histoire se confond avec la sienne. L’entreprise, contrôlée par l’Etat, lui a apporté renommée internationale et retombées économiques bien avant l’arrivée médiatisée de Grace Kelly.

Au milieu du 19e siècle, la principauté vivait des olives et des citrons des environs de Menton qui s’exportaient dans toute l’Europe. Mais voici qu’elle perd 22 km2 de son territoire avec la sécession de Menton et Roquebrune (en 1848).

Comment faire survivre un village réduit à 2 km2 et 1.143 habitants? Le souverain penche pour un casino afin d’attirer les aristocrates qui passaient l’hiver sur la Riviera.

«Au tout début, la place du casino était une prairie avec des chèvres, la ville était sur le Rocher», rappelle l’actuel dirigeant de la SBM, Jean-Luc Biamonti.

 

«Pique-nique» signé Ducasse    

 

Le fondateur de la Société des bains de mer, en 1863, l’homme d’affaires français François Blanc, débarque en sauveur.

Les jeux étaient interdits dans presque toute l’Europe. Les lords anglais et les princes russes fréquentaient des cercles de jeu clandestins de la Côte d’Azur, rappelle un livre sur les 150 ans de la SBM.

Têtes couronnées, joueurs fortunés et demi-mondaines vont plébisciter le casino Belle époque, arrivant par bateau, puis par chemin de fer (dès 1868). Ils séjournent à l’Hôtel de Paris, rare palace doté de salles de bains.

Monaco va devenir l’un des premiers «ressorts» où l’on s’adonne par exemple au tir au pigeon vivant.

Le «Déjeuner sur l’herbe», peint par Manet la même année que la fondation de la SBM, avait créé une révolution avec sa femme nue assise avec deux hommes habillés.

Alain Ducasse a donné le coup d’envoi des festivités en servant un «pique-nique» gastronomique en plein air à plus de 500 fidèles clients internationaux, dont de discrets joueurs de haut vol, en présence du prince Albert II et de son épouse Charlène.

La principauté s’est «encanaillée» avec élégance vendredi soir. «Je souhaitais faire un pique-nique sur l’herbe mais j’ai pensé que des tables et des chaises seraient plus confortables», précise le perfectionniste Ducasse, qui a composé son menu avec une palette de «produits qui arrivaient à maturité début juillet».

Son «dîner sur l’herbe», mitonné avec des «cuissons parfaites», a déboulé du casino dans des paniers en mailles de fer et poignées en bois portés au pas de course par une centaine de serveurs en baskets blanches et tabliers verts.

Chaque convive pouvait retirer la pince à linge d’un napperon et piocher dans son panier personnel en suivant l’ordre du repas.

Les gamberoni de San Remo en délicate gelée avec une légère note de citron de Menton ont dévoilé leur finesse dans un pot en verre, le caviar de Haute-Provence (des lentilles biologiques) se dégustait avec une cuillère en bois dans une boîte en métal, le melon accompagné de jambon de Parme sur un papier de boucher, une terrine de caneton au foie gras et truffe du bout d’un opinel...

«J’espère qu’on en gardera un souvenir délicieux», a glissé Alain Ducasse. «Mon rôle s’arrête au casse-croute»...

De fait, la soirée s’est poursuivie dans le petit opéra attenant au casino (dessiné par Charles Garnier et inauguré en 1879), avec Carole Bouquet en maîtresse de cérémonie et un concert éclectique mêlant les époques.

Samedi, la fête battait son plein avec notamment une exposition des designers brésiliens Fernando et Humberto Campana, dans un bâtiment art déco monumental des années 30 de la place du casino... bientôt détruit pour laisser place à un nouveau complexe immobilier. Dans la principauté en perpétuel renouvellement, pas question tout de même de vivre dans le passé.

 

Les cuisiniers du Louis xv on oeuvrés un mois sans repos oui " sans repos" pour satisfaire les convives ...heureusement il y a la passion !!

 

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